Je voudrais que l’amour, un jour,
devienne éternel, que la mort,
ne soit qu’un passage,
sans frontières avec la vie.
 
Un jour, au crépuscule,
par une chaude journée d’été,
en contemplant le ciel,
j’ai assisté à un spectacle.
 
Un vent léger faisait trembler,
la cime des arbres ; le ciel était ouateux,
et les derniers rayons du soleil,
les teintaient d’une belle couleur orangée.
 
Assis, dans le jardin, je regardais,
ce tableau semblant vivant,
en perpétuel mouvement,
qui ornait la voûte céleste.
 
Quand soudain, je vis alors se détacher,
de cette masse nuageuse, deux nuages,
qui prirent une forme étrange,
d’une grande beauté.
 
On aurait dit deux êtres, ressemblant,
à un couple humain enlacé,
s’embrassant tendrement,
le soleil couchant leur donnait un relief saisissant.
 
Au fond de moi, tout en contemplant,
ce phénomène saisissant, je ressentis,
comme un fond de réalité, un sentiment d’éternité,
de vision de la vie après la mort.
 
Un étrange sentiment me pénétrait,
un couple aimant, séparé un moment,
par la mort, venait de se retrouver,
dans l’au-delà pour l’éternité.
 
Il y a deux choses, dans la vie,
qui sont nos véritables trésors :
la santé dans ce bas monde,
et l’amour sans frontières.
 
Lentement, poussés par la douce brise,
ils se déplaçaient et semblaient tournoyer,
ne formant qu’un, les lèvres,
comme soudées de l’un à l’autre.
 
Subjugué, le regard rivé au ciel,
je voyais la lumière du soleil diminuer,
et les corps des deux tourtereaux,
se détacher du reste de la masse.
 
L’amour quand il est vrai,
n’a pas de frontières,
la mort n’a pas de prise sur lui,
le temps n’est qu’un moment.
 
La mémoire nous le garde,
comme dans un coffret,
jusqu’au moment des retrouvailles,
dans l’au-delà où il devient éternel.
 
Illustration : Etat d'âme (page Facebook)
Texte : Eric de La Brume
Le 10 avril 2022